Les Marocains peu enclins à faire la vaccination contre la grippe saisonnière pourraient revoir leur comportement changer, puisque de plus en plus de scientifiques la recommandent.
À son tour la Confédération des syndicats pharmaciens du Maroc appelle à ce que la vaccination se fasse également en officine, l’état d’urgence limitant les déplacements, mais également pour améliorer la couverture vaccinale.
L’automne s’approche à grands pas apportant dans son sillage un lot de maladies infectieuses saisonnières comme la grippe. Sauf que cette année, la saison s’ouvre en pleine crise sanitaire liée à la Covid-19, ce qui nécessite d’en anticiper les conséquences sur la santé publique.
Cette question taraude tous les gouvernements et la communauté scientifique et par la même occasion, la question de la généralisation de la vaccination contre la grippe saisonnière refait surface. Une infection tout aussi mortelle que le Coronavirus (et de plus en plus virulente avec l’apparition de nouvelles souches).
En effet face à la situation épidémiologique alarmante qui met sous pression les unités de soins, avoir une maladie infectieuse en moins à gérer serait certainement un idéal, bien que la vaccination relance un tout autre débat.
Mais plusieurs pays ont déjà penché vers l’option de lancer de grandes campagnes de généralisation de la vaccination surtout auprès des populations vulnérables.
Au Maroc, la campagne de la vaccination contre la grippe saisonnière démarre en général à partir de la mi-octobre. L’année dernière près de 600.000 doses ont été mises à disposition (dont la moitié par le secteur privé à savoir les pharmacies et les grossistes).
Bien que les Marocains soient en général peu enclins à se faire vacciner, cette année la tendance peut s’inverser.
Anticipant cette influence, Mohamed Lahbabi, le président de la Confédération des syndicats pharmacien a interpelé le ministre de la Santé pour autoriser les pharmaciens à administrer le vaccin en officine, à l’instar d’autres pays ce qui est de nature à améliorer la couverture vaccinale jusqu’à 65% de la population.
La CSMD estime que les pharmaciens en tant qu’acteurs de l’écosystème de santé national sont tout aussi qualifiés à accompagner la campagne de vaccination, surtout en cas de détérioration de la situation épidémiologique dans le pays.
D’autant que, poursuit la CSMD, les officines offrent une proximité directe avec les citoyens surtout sous l’Etat d’urgence sanitaire qui limite les déplacements.
À ce jour, le ministère n’a pas encore dévoilé les détails de la prochaine campagne de vaccination contre la grippe saisonnière ou si les doses seront appelées à augmentation par anticipation d’une forte affluence, sachant que la campagne de vaccination se prolonge en général d’octobre à février.
Aussi, le seul laboratoire sur ce segment, Sanofi, a augmenté sa capacité de production de même qu’il a annoncé à certains médias de la place, la mise sur le marché marocain d’un vaccin quadrivalent pour la saison grippale 2020-2021.