Les efforts en matière d’industrialisation sont orientés vers cinq secteurs émergents tels que l’automobile, le cuir, les matériaux de construction, la plasturgie et l’offshoring. L’ultime objectif est de créer 24.000 emplois industriels.
Conscient du rôle primordial que joue l’industrie dans la mouvance économique et particulièrement dans la génération des opportunités d’emplois, le Maroc ne cesse de déployer des efforts visant le développement de son industrialisation et ce conformément à son plan d’accélération industrielle 2014-2020. Toutefois, cette cadence soutenue qui projette d’améliorer la contribution de l’industrie dans le PIB varie en fonction du potentiel de chaque région.
En se basant sur le critère de l’investissement, on remarque que Souss-Massa est la région ayant peu bénéficié des projets approuvés par la Commission des investissements. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur un total de 422, la région n’a profité que de 4% (soit 46 projets) dont trois projets sont industriels.
Il ressort également des chiffres mis à notre disposition que seulement 296 Ha sont mobilisés par les domaines privés de l’Etat, 8 fois moins que Marrakech-Safi ou Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Et pourtant la région, faut-il reconnaître a pâtit d’un certain laisser-aller des pouvoirs publics au cours des dernières années, recèle d’un grand potentiel. Nous pouvons citer à son actif des expertises fortes qui lui sont reconnues dans les secteurs de la pêche et du tourisme, un potentiel important dans des secteurs émergents, des infrastructures modernes (7.000 km de routes, 250 km d’autoroutes, 8 zones industrielles…).
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La déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle à Souss-Massa laisse entrevoir que dans le cadre de la spécialisation sectorielle et la création de l’emploi, l’accent est mis sur les trois secteurs historiques, considérés comme étant de leviers importants de développement de la région du Souss. Il s’agit essentiellement de la construction navale, de l’agro-industrie et de la chimie. Dans le même sillage, les efforts en matière d’industrialisation sont également orientés vers cinq secteurs émergents tels que l’automobile, le cuir, les matériaux de construction, la plasturgie et l’offshoring.
Le but étant par ailleurs de créer 24.000 emplois industriels.
Des projets d’envergure seront ainsi lancés et qui méritent un financement en phase avec les objectifs tracés aussi bien en matière d’industrialisation que d’emplois créés. Pour y parvenir, il est question de mettre en place une zone franche de 300 hectares, intégrée dans une ville industrielle, la formation des ressources humaines de la région et la construction d’une cité de l’innovation. Ces leviers nécessitent un financement de 500 MDH prélevés du Fonds de Développement industriel. En tout et pour tout, le financement de l’industrie de la région du Souss nécessite 2,5 Mds de DH répartis à hauteur de 500 MDH par les investisseurs, 500 MDH par le Fonds de développement industriel de Souss-Massa, 500 MDH à travers le FDI-FDA et 1 Md de DH par le secteur bancaire.
Pour accompagner cette dynamique d’industrialisation, pratiquement huit conventions ont été signées :
- Convention pour la déclinaison au niveau de la région de Souss-Massa des écosystèmes automobile, cuir, naval, Chimie, Plasturgie, matériaux de construction et offshoring ;
- Convention pour l’accompagnement des besoins en formation des ressources humaines de la stratégie de développement industriel de la région de Souss-Massa à horizon 2020 ;
- Convention pour la mise en place d’une Cité de l’innovation dans la région Souss-Massa ;
- Convention pour l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la zone franche Souss-Massa ;
- Convention pour le financement du Programme de développement des Industries agroalimentaires ;
- Convention pour la mise en place d’un Technopark dans la Région Souss Massa ;
- Convention pour l’accompagnement à la mise en place d’un fonds privé pour le développement de l’investissement.
L’industrialisation de la région Souss-Massa serait, de par son poids, à même de booster la région et par effet d’entraînement toute l’iéconomie du Maroc. Elle permettra par ailleurs de réduire un tant soit peu la dépendance de la région aux aléas des secteurs historiques en l’occurrence du tourisme et de la pêche.