L’inflation est-elle de retour ? C’est la question à laquelle essaient de répondre un bon nombre d’économistes et d’analystes. Le spectre de l’inflation plane sur tous les pays sans exception mais à des degrés différents. Au Maroc, l’inflation est jusqu’à présent modérée, elle résulte notamment de la hausse des prix des produits importés.
L’inflation, en tant que phénomène économique, est l’expression d’une hausse générale des prix, c’est-à-dire qu’elle ne se limite pas à un seul produit, mais concerne plutôt un ensemble de produits de consommation. Cette hausse n’est pas conjoncturelle, elle ne survient pas uniquement au cours d’une période déterminée, mais s’étend sur une plus longue période de temps.
Le principal indicateur de l’inflation est l’indice des prix qui est produit par le Haut-Commissariat au Plan. Cet indice s’appuie sur des enquêtes de terrain sur les prix des produits de base consommés par le citoyen marocain (18 villes marocaines ont été couvertes par ces enquêtes). 40% de ces produits sont des denrées alimentaires et les autres 60% concernent des produits liés à l’énergie et aux services de santé et de transport.
En ce qui concerne l’évolution historique du phénomène de l’inflation au Maroc, les taux d’inflation sont restés plutôt faibles depuis les années soixante-dix et sont proches de ceux observés dans les pays développés, contrairement aux autres pays en développement qui ont connu des taux d’inflation très élevés.
Il faut garder à l’esprit que l’économie nationale est une économie ouverte qui participe aux chaînes de valeur mondiales avec une gamme de produits tels que les produits agricoles, les industries automobiles et aéronautiques.
Ceci dit, d’une manière ou d’une autre, le Maroc n’est pas à l’abri de la hausse des prix au niveau mondial, d’autant plus que le Maroc importe 90% de ses besoins en énergie. Mais, malgré tout, le Maroc reste maître de la situation, car la plupart des produits qui connaissent des hausses importantes sont des produits d’importation.
La question importante qui se pose réside dans la capacité du Maroc à se maintenir à ce niveau. En d’autres termes, le Maroc sera-t-il en mesure de contenir la hausse des prix sur le moyen terme ?
En réponse à cette question, Abdelaziz Abdelaaziz Aït Ali évoque l’apparition d’indicateurs qui témoignent du retour des chaînes de valeur mondiales à leur cours normal (d’avant le Corona).
S’agissant de l’énergie, là aussi, il y a des signes annonciateurs d’une baisse des cours.
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