La Fondation Attijariwafa bank a organisé la 40ème édition du cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre» sous le thème : «Création artistique : Quelle place pour la jeunesse marocaine? ». L’occasion pour 4 artistes marocains de partager leur histoire, parcours et réussite.
Le Maroc regorge de talents dont la notoriété dépasse même les frontières. Parmi ces artistes, 4 jeunes marocains qui se sont surpassés pour surmonter tous les obstacles et relever les défis. Avec de la persévérance et une forte volonté d’aller jusqu’au bout de leur rêve, ces jeunes sont désormais reconnus, chacun dans sa discipline, au niveau national mais aussi international. Des parcours passionnants que ces jeunes ont partagés avec l’auditoire lors de la 40ème édition du cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre » de la Fondation Attijariwafa bank organisée sous le thème : «Création artistique : Quelle place pour la jeunesse marocaine? ». Une édition certes dédiée à la culture, mais qui vise surtout à mettre en avant les artistes marocains qui honorent leur pays.
Rien n’est impossible, il faut juste y croire. C’est le message que, Monia Rizkallah, violoniste à l’Opéra de Berlin, Mohammed El Bellaoui (alias Rebel Spirit) artiste plasticien, Don Bigg, musicien et rappeur et enfin Ayoub El Aiassi réalisateur et metteur en scène, ont cherché à véhiculer à travers leurs expériences.
Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, a rappelé dans un mot prononcé par Saloua Benmehrez, Directrice exécutive de la Communication Groupe, la richesse culturelle qui caractérise notre pays et qui constitue une véritable inspiration pour nos jeunes dont la création artistique est aussi diverse que variée. « Nos jeunes ont la chance d’être nés et d’évoluer sur une terre qui a été le carrefour de grandes civilisations, et bénéficié de multiples influences qui se reflètent dans les diverses expressions artistiques représentées ce soir. Cette diversité témoigne, une fois de plus, des valeurs d’ouverture et de dialogue qui sont les nôtres, pour la compréhension de toutes les cultures du monde» a-t-il souligné.
Un artiste, une histoire
A cœur ouvert, chacun de ces artistes a partagé avec l’auditoire son histoire, son parcours artistique et ses réalisations. Reconnue comme étant l’une des plus talentueuses violonistes au monde, Monia Rizkallah a ouvert le bal par un témoignage émouvant ou elle a rendu hommage à son défunt qui lui a permis de cultiver sa passion pour le violon dès l’âge de 7 ans. «Mon père était analphabète, mais il adorait la musique. Quand nous étions petites, avec mes deux sœurs, il nous a dit qu’il fallait qu’on apprenne à jouer d’un instrument de musique. Ma sœur aînée a choisi le piano. J’ai fini par choisir le violon, un petit violon. Ma petite sœur a choisi la flûte» a-t-elle partagé. Elle conclut son témoignage sur une note de musique par une très belle prestation de Jean Sébastien Bach.
Autre discipline, autre histoire et autre personnage. C’est un timide Rebel Spirit qui prend la parole pour raconter un parcours pas comme les autres. Rebel Spirit est issu de l’un des quartiers les plus défavorisés de la capitale économique du pays « Salmia ». Un quartier qui constitue sa principale source d’inspiration et que l’artiste ne compte jamais quitter.
«Là où j’habite, il n’y a pas d’espace. C’est un quartier-dortoir, mais je ne le quitterai jamais. C’est ma source d’inspiration», a-t-il précisé.
Troisième témoignage celui d’Ayoub El Aiassi dont le parcours est le fruit d’une série d’accidents qui l’ont conduit vers ses passions actuelles. Plus qu’un témoignage, le réalisateur s’est surtout attaqué à l’importance de la culture dans la formation des jeunes, pour en faire des modèles de réussite, porteurs d’espoir. « Malgré les temps qui semblent durs, nous sommes en train de vivre quelque chose sur le plan culturel et artistique d’important », a-t-il souligné tout en tirant la sonnette d’alarme sur l’absence d’une réelle industrie du cinéma et du thème, ce qui n’est pas sans conséquence sur la place de la culture dans notre société.
Dernier témoignage, celui du rappeur marocain Don Bigg qui, à son tour, a mis l’accent sur les obstacles que les artistes marocains rencontrent tout au long de leur carrière. Il a soulevé le problème du financement appelant au passage les opérateurs privés et organismes financiers à s’intéresser à l’industrie de la musique, l’une des industries les plus rentables au monde. « Pour l’heure, le Maroc n’a pas une industrie musicale. Mais la volonté artistique existe. Pour suivre la tendance mondiale, celle de la démocratisation de l’art, les acteurs privés peuvent faire la différence en s’y intéressant».
A travers cette conférence-débat, la Fondation Attijariwafa bank confirme une fois de plus sa volonté de promouvoir des échanges constructifs autour de thématiques socioculturelles qui mettent en avant l’avenir de notre jeunesse et de notre pays.