L’apparition d’un foyer du Covid au niveau des usines de conditionnement de fraises dans la commune de Lalla Mimouna dans la région du Gharb a suscité une forte polémique mais aussi une vague d’indignation en raison notamment des conditions de travail des ouvriers agricoles.
Les chiffres records des cas contaminés enregistrés en quelques heures dans cette commune a mis le pays en alerte et a provoqué l’appréhension des citoyens que ce foyer ne mette en échec le plan d’allégement du confinement au Maroc, après plus de trois mois de restrictions.
Comment expliquer cette contamination massive ? Pourquoi les tests ont-ils autant tardé ? Quid de la responsabilité des industriels, des producteurs, du secteur, des autorités, des tutelles…?
Depuis quelques jours la montée en flèche des cas contaminés fait couler beaucoup d’encre et accapare l’intérêt de l’opinion publique.
Les industriels du secteur pointés du doigt ont enfin réagi. Dans un communiqué diffusé ce mardi 23 juin, la Fédération marocaine des fruits rouges a condamné ce qu’elle qualifie « d’intimidation des médias, de désinformation de l’opinion publique et de ciblage du secteur des fruits rouges ».
Elle affirme que le secteur des fruits rouges se caractérise par sa grande capacité concurrentielle due au haut niveau d’organisation des producteurs et des conditionneurs et de leur respect des normes internationales relatives à la sécurité sanitaire et au respect des normes sociales et réglementaires.
« La Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Fruits Rouges poursuit son implication active dans la campagne nationale de lutte contre la pandémie de Covid-19 conformément aux Hautes Directives Royales, en organisant des campagnes de sensibilisation au sein des unités de production et de conditionnement au profit des travailleuses et des travailleurs du secteur », lit-on dans le communiqué.
Mais les faits sont là et l’enquête ouverte par le ministère de l’Intérieur devra déterminer les responsabilités de tout un chacun. Il ne faut toutefois pas oublier que les conditions de travail dans le secteur agricole sont souvent décrétées difficiles. Aussi, pour donner un ordre de grandeur sur le contrôle desdites conditions, seulement 4,4% du total des visites sont effectuées par les inspecteurs du travail dans le secteur agricole durant l’année 2018.
La Fédération dit regretter les cas qui ont été enregistrés dans la région de Lalla Mimouna, qui sont tous porteurs asymptomatiques du virus et qui selon l’Organisation Mondiale de la Santé ne transmettent pas l’infection si les normes de sécurité sont respectées.
Aussi la Fédération regrette-t-elle le retard enregistré dans la réalisation des tests PCR qui n’ont commencé qu’après la mi-juin. Dans ce cas, l´esprit de responsabilité aurait dû motiver la décision d’arrêter l’activité le temps que les conditions sanitaires d’une reprise en toute sécurité soient réunies.
Le secteur en chiffres Ce secteur est pourvoyeur de 17 millions de jours ouvrables au cours de cette année. Il fournit 100 000 emplois directs et 250 000 emplois indirects. Il rapporte à l’État plus de 5 milliards de dirhams de devises. Jusqu’à la fin du mois de mai de cette année, il a réussi à exporter: • 20 363 tonnes de fraises fraîches • 37 748 tonnes de framboises • 33 355 tonnes de myrtilles • 59 225 tonnes de fraises surgelé -Il contribue à l´exportation des produits agricoles et à l’amélioration de la balance commerciale. - Il contribue activement à la réserve stratégique nationale de devises. - Il participe au soutien des équilibres financiers de l’économie nationale.
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QUEL QUE SOIT L’ENTREPRISE QUI NE RESPECT PAS LES CONSIGNES DU PROTOCOLE SUITE AU COVID-19 DOIVENT ETRE SANCTIONNER ET SÉVÈREMENT CAR ILS NE PENSENT QUE AU PROFIT DONC LA JUSTICE DOIT SÉVIR ET « » TRÈS GRAVEMENT » » ET AVEC DE FORTE AMENDE SI NON ON VAS ENCORE RESTER DANS LES ANCIENNES HABITUDES , ET LES ENTREPRENEURS SE CROIENT TOUJOURS AU DESSUS DES LOIS , ON EST EN 2020…