Ce vendredi à minuit, le Brexit interviendra après le feu vert définitif du Parlement européen ! Bientôt quatre ans depuis le référendum de juin 2016, où les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne.
A partir de ce premier février donc, le Royaume Uni ne fera plus partie de la communauté économique européenne à laquelle il a adhéré en 1973. Ce qui forcément impliquera quelques changements.
A commencer par l’extraction des 66 millions d’habitants de la population de l’UE qui passera à 446 millions et une diminution de 5,5% de son territoire.
Selon les Nations unies, environ 1,2 million de citoyens britanniques vivent dans un pays de l’UE, principalement en Espagne, Irlande, France, Allemagne et Italie.
Selon l’office britannique des statistiques, 2,9 millions de ressortissants des 27 pays de l’UE vivent au Royaume-Uni, soit quelque 4,6% de la population.
En vertu de l’accord de retrait, les expatriés installés de part et d’autre de la Manche avant la fin de la période de transition conserveront leurs droits de résider et de travailler dans leur pays d’accueil.
Les citoyens européens résidant au Royaume-Uni doivent s’enregistrer pour bénéficier de ces droits. Pour les Britanniques vivant dans l’UE, les procédures diffèrent d’un pays à l’autre.
La liberté de circulation s’appliquera jusqu’à fin décembre 2020. Les détails des droits réciproques seront négociés après le Brexit.
Aux niveaux du Parlement européen ce départ concernera 73 eurodéputés britanniques élus en mai. Sur ce total, 46 des sièges seront réservés pour de futurs Etats membres et 27 seront redistribués.
En tant que citoyens d’un pays étranger, les Britanniques ne pourront plus prétendre à des postes de fonctionnaires à Bruxelles. Nombre d’entre eux ont toutefois acquis une double nationalité afin de pouvoir rester.
Londres n’aura plus le droit de présenter un candidat à un poste de commissaire européen.
Mais pour ne pas perturber le marché européen ni britannique, les échanges se poursuivront normalement jusqu’à fin 2020, ces douze mois de transition permettront aux deux parties de mettre en place le cadre de leur relation future. D’ailleurs, le Royaume-Uni, deuxième contributeur net au budget de l’UE derrière l’Allemagne, continuera à payer jusqu’à la fin de la transition.
De même qu’il demeurera soumis au droit de l’UE et à la Cour de justice de l’UE pendant ces onze mois.
Si jamais le Royaume-Uni décidait un jour de revenir, il devrait se soumettre à la procédure d’adhésion habituelle.
Le Maroc a pris les devants
Le Maroc et le Royaume-Uni avaient scellé, au mois d’octobre à Londres, un accord d’association global qui restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des avantages qu’ils s’accordaient mutuellement dans le cadre de l’Accord d’Association Maroc-Union européenne.
Signé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et le Secrétaire d’État britannique auprès du ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, Andrew Murrison, chargé de la région MENA et du développement international, cet accord entrera en vigueur une fois que les accords UE-Maroc auront cessé de s’appliquer pour le Royaume-Uni, après le Brexit.
Par ailleurs, la coopération et le renforcement des relations bilatérales entre le Maroc et le Royaume-Uni ont été au centre d’un entretien, début janvier à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et le ministre d’État britannique au Commerce international, Conor Burns.
Aussi, en marge du Sommet UK-Afrique, le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé, mardi 21 janvier 2020 à Londres, un dialogue des affaires Maroc – Royaume Uni. Cette rencontre intervient alors que le Royaume Uni redéfinit les contours de sa politique étrangère au lendemain du Brexit.