Ecrit par S. E. |
Le CMC ne cache pas son optimisme quant au rétablissement de l’économie et ce malgré les plaies économiques et sociales occasionnées par la pandémie. Le rebond serait bien meilleur que les pronostics avancés par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International pour le Maroc qui prévoient un taux de croissance de 4%.
La campagne de vaccination a démarré sur les chapeaux de roue et l’on commence d’ores et déjà à s’interroger sur comment s’annoncent les prémices de la reprise tant attendue en 2021. Il faut dire que le vaccin n’est pas à lui seul responsable de cette assurance ou regain de confiance chez bon nombre d’analystes mais également la pluviométrie enregistrée sur l’ensemble du territoire en pleine période hivernale.
Dans un contexte marqué également par le retournement généralisé attendu de l’économie mondiale après une pire année de récession, les conjoncturistes prétendent à leur tour que les anticipations sont plutôt bonnes qu’il y a 3 mois.
Mais, d’après-eux, il ne faut pas baisser la garde à cause de la déflation qui guette bon nombre de pays. « En effet, le monde enregistre un calme impressionnant des prix combiné à de faibles taux d’intérêt, comme il connait une hausse sans précédent de l’épargne d’environ 5% », expliquent les analystes du CMC.
Ils considèrent qu’une telle attitude pour le moins précautionneuse des ménages et autres agents financiers risque d’affecter l’acte d’investir, de pénaliser la consommation des ménages et, par ricochet, de contrarier la prévision de croissance pressentie qui table sur un taux de croissance mondial de l’ordre de 5,5%.
Si cette performance se concrétise à savoir la réalisation d’une croissance de 5,5%, l’économie nationale tirerait les dividendes d’un rebond à l’international. Les échanges commerciaux et les investissements directs étrangers seraient ainsi favorisés par les orientations nouvellement renforcées des alliances économiques avec les pays du Golfe d’un côté et de l’autre par les accords de libre échanges sans omettre les opportunités que pourrait offrir la ZLECAF.
Sur le plan interne, les conjoncturistes, malgré les plaies économiques et sociales occasionnées par la pandémie, ne cachent pas leur optimiste quant au rétablissement de l’économie. « Le rebond serait bien meilleur que les pronostics avancés par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International pour le Maroc qui prévoient un taux de croissance de 4% », rassurent-ils.
Aujourd’hui et sans crainte de ce contexte mi-figue, mi-raisin, il est à rappeler que des projets sont lancés en coopération avec des investisseurs étrangers au niveau de toutes les régions et dans des domaines aussi variés. Ajoutons à cela, le Pacte National pour la relance économique et l’emploi qui serait en train de produire des effets d’entraînements sur les différents secteurs.
A la lumière de cette conjoncture, le taux de croissance de l’économie marocaine serait de l’ordre de 5,8% en termes réels soit un demi point de plus de ce qui a été estimé dans le cadre du scénario exploratoire en juin dernier. « Toutefois et en dépit de son intensité, cette évolution ne représentait qu’un simple ajustement du potentiel de croissance tant le creux dépressif qui a caractérisé l’an 2020 a été si profond », nuancent les conjoncturistes.
Toujours est-il que les perspectives bien qu’elles soient orientées demeurent assez moyennes en raison de la baisse de régime essuyée par la plupart des activités. « Elles augurent de la mise en orbite de l’économie nationale sur le cercle vertueux d’une croissance soutenue, mais sous conditions que le frein espéré de la pandémie par la campagne de vaccination en cours se concrétise, que les actions d’accompagnement entreprises par les pouvoirs publics préservent dans l’effort et produisent de la visibilité et enfin que la confiance recouvrée des opérateurs économiques s’installe dans la durée», rappellent-ils.