Dans sa note de conjoncture du mois de février, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) est revenue sur les principaux agrégats économiques et financiers entre fin 2019 et le mois de janvier 2020.
Concernant le besoin de liquidité des banques au cours du mois de janvier 2020, la note de Conjoncture souligne qu’il s’est légèrement creusé par rapport au mois précédent, se situant en moyenne à 65,5 milliards de dirhams après 64,1 milliards en décembre.
Cette évolution est en relation, particulièrement, avec la hausse de la circulation fiduciaire. Dans ce contexte, le volume des opérations d’injection de liquidité de Bank Al-Maghrib s’est établi en moyenne à 63,8 milliards de dirhams après 66,1 milliards le mois précédent.
On notera que Bank Al-Maghrib est intervenue, essentiellement, à travers les avances à 7 jours sur appels d’offre, dont le volume moyen s’est situé à 57,5 milliards de dirhams après 59,7 milliards le mois antéieur. Par ailleurs la Banque centrale est intervenue à travers les opérations de prêts garantis à 1 an au titre du programme de soutien au financement des TPME dont l’encours s’est maintenu à 2,3 milliards de dirhams.
De même qu’elle a procédé à une opération de swap de change pour un montant d’environ 4 milliards de dirhams.
Aussi, le taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), a-t-il évolué au cours du mois de janvier 2020 à des niveaux proches du taux directeur, oscillant dans une fourchette comprise entre 2,25% et 2,30%. Il s’est établi en moyenne à 2,26%, en baisse d’un point de base par rapport au mois précédent.
Concernant la volatilité du taux interbancaire, la note souligne un recul de 0,7 point de base à 1,7 point. Pour ce qui est du volume moyen des transactions interbancaires, il a reculé par rapport au mois dernier de 19,2% pour s’établir à 3,1 milliards de dirhams.
Concernant l’évolution des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib pour le quatrième trimestre 2019 révèlent une baisse, en glissement trimestriel, du taux moyen pondéré global de 18 points de base pour se situer à 4,91%. Cette évolution a concerné les taux appliqués aux crédits à l’équipement (-67 pb à 4,61%), aux facilités de trésorerie (-8 pb à 4,70%) et à la consommation (-6 pb à 6,66%). En revanche, ceux des crédits à l’immobilier ont augmenté de 12 pb à 5,34%.
Les perspectives 2020
La note de Conjoncture de la DEPF prévoit que pour l’année 2020, les perspectives de l’économie nationale devraient connaitre un relatif redressement par rapport à l’année passée, notamment au niveau de sa composante non agricole.
En effet, la dynamique attendue de la demande étrangère adressée au Maroc, malgré la persistance de risques baissiers au niveau de la croissance mondiale, devrait susciter des effets positifs sur les exportations nationales, et partant sur la dynamique des secteurs échangeables.
Aussi, la relative amélioration de la confiance des ménages et des entreprises, dans un contexte marqué par le lancement d’une nouvelle génération des stratégies sectorielles et par la mise en place de nouveaux instruments de financement, contribuerait-elle à insuffler un élan supplémentaire à la croissance des différentes composantes de la demande au cours de cette année.