La précarité marque plus souvent et plus durablement les parcours des femmes que ceux des hommes. La note publiée par le Haut Commissariat au Plan montre que le marché de travail au Maroc souffre de plusieurs fragilités.
En effet, près d’un actif occupé sur six (16,4%) exerce un emploi non rémunéré (33% en milieu rural et 3% en zones urbaines).
Près de 39,3% des femmes actives occupées travaillent sans rémunération contre seulement 9,5% des hommes. Cette part atteint 70,5% pour les femmes rurales.
Avec une part de 45,5%, les jeunes de moins de 25 ans sont plus touchés par le travail non rémunéré. Cette proportion est de 11,2% pour les adultes âgés de 45 ans et plus.
Les non diplômés demeurent également les plus concernés par l’emploi non rémunéré avec une part de 21,2% contre 9,9% pour les diplômés.
Selon la régularité dans le travail, 9,1% des actifs occupés exercent un emploi de type occasionnel ou saisonnier (11,2% dans la campagne et 7,4% dans les villes).
Par ailleurs, près de 6,2% des actifs occupés travaillent le jour et la nuit (8,6% en milieu urbain et 3,2% en milieu rural), 2,5% alternent le jour et la nuit et 1% travaillent uniquement la nuit.
La part des actifs occupés travaillant le jour et la nuit, parmi les hommes, est le double de celle enregistrée parmi les femmes (respectivement 7,1% et 3,1%). Elle atteint son niveau le plus élevé dans le secteur des services (11,3%).
Sur un autre plan, quatre actifs occupés sur dix (40,4%) travaillent plus de 48 heures par semaine (45,3% parmi les citadins et 34,4% parmi les ruraux).
La durée excessive de travail concerne principalement les hommes (48,7%) plus que les femmes (12,8%). Selon le secteur d’activité économique, près de la moitié des actifs exerçant dans les secteurs des BTP (48,7%) et des services (47,5%) travaillent plus que 48 heures par semaine. (HCP)