La prévention, c’est le moyen déployé par le ministère de la Santé pour sensibiliser les citoyens aux mesures à adopter pour se protéger contre les piqûres de scorpion et morsures de serpent qui sont la cause d’une cinquantaine de décès par an. Particulièrement durant la saison estivale où les cas d’envenimation sont fréquents, particulièrement dans les zones rurales et chez les jeunes.
Chaque année, plus de 25.000 cas de piqûres de scorpion et quelque 350 morsures de serpent sont recensés à l’échelle nationale, indique un communiqué du ministère. Pour une meilleure protection contre ces dangers, le département de la Santé recommande aux citoyens d’éviter les herbages, les endroits rocheux et les terriers, et de vérifier systématiquement les chaussures et les tenues de protection. Toujours selon les recommandations du ministère de la Santé, au niveau des zones résidentielles il est nécessaire de procéder au désherbage à proximité des maisons et d’entretenir les alentours, tout en veillant à la fermeture d’éventuels trous et terriers se trouvant au niveau des murs et des plafonds et au carrelage des murs pour empêcher que des insectes venimeux s’introduisent dans les lieux de résidence.
Par ailleurs, la population concernée doit impérativement stocker le bois et les objets usés dans des endroits spécifiques, l’approvisionnement en électricité et en eau ainsi que la collecte régulière des déchets sont autant de facteurs qui favorisent la protection contre les risques d’envenimation.
En cas de morsure, le ministère de la Santé insiste sur l’importance de transférer en urgence la victime vers le service des urgences le plus proche, sachant que tout retard dans le traitement de tels cas ne fait que limiter l’efficacité de l’intervention thérapeutique. De même qu’il faut bannir le recours aux méthodes traditionnelles qui entraîne souvent de graves complications.
Par ailleurs, le département a rappelé avoir mis à la disposition des citoyens une ligne téléphonique (0537686464 ou 0810000180) ouverte 24 heures sur 24, en vue de communiquer avec le Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) et de se renseigner sur la prévention et la prise en charge des cas d’envenimation.
Pour rappel, les Piqûres de Scorpion représentent la première cause d’intoxications au Maroc avec 30.000 cas par an et 50 décès dont 95% sont des enfants de moins de 15 ans.
La stratégie nationale de lutte contre les Piqûres de Scorpion, mise en place depuis 1999, a permis de diminuer la létalité qui est passée de 2, 37% en 1999 à 0, 18% en 2017 sans atteindre l’objectif zéro décès. Elle a aussi permis d’identifier les régions à risque qui sont: Casablanca Settat, Sous Massa, Béni Mellal Kenitra, Marrakech Safi, Draa Tafilalt et Fès Meknès.
La création de la Commission Nationale de Toxicovigilance (Décision du ministère de la santé N° 11885 du 31 Août 2017) a été une opportunité pour faire une mise au point sur la Stratégie Nationale de Lutte contre les PES lors de sa première réunion du 7 septembre 2017, dédiée à cette problématique.
La lutte contre les cas d’envenimation demeure une priorité pour le ministère de la Santé, lequel ne peut lutter efficacement contre cette problématique qu’à travers l’engagement de tous les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux chargés notamment des secteurs du logement, de l’équipement, de l’éducation et du développement local, ainsi que la population.