Le projet de création et d’accompagnement des entreprises par voie électronique est sur les rails.
Sur le plan technique, Adil El Maliki, Directeur général de l’OMPIC table sur la fin du mois de juillet.
Dès le lancement, il sera question de registre de commerce électronique.
La transformation digitale se veut désormais une nécessité impérieuse pour faire face aux défis de la mondialisation. Et pourtant nombreuses sont les entreprises qui, valeur aujourd’hui, se trompent sur les contours de la digitalisation. Un amalgame est même constaté dans la mesure où pour une frange importante des entreprises, le numérique se limite à une application mobile. Une chose est sûre : certains chefs d’entreprises ne se sentent pas encore à l’aise avec le numérique voire résistent au changement.
En effet, la digitalisation signifie que l’entreprise soit appelée à entamer une transformation globale tout en mettant le client au cœur du processus.
La rencontre organisée récemment par l’Ordre des experts-comptables s’inscrit dans ce sillage. L’instance ordinale est déterminée à accompagner les experts-comptables dans ce vaste chantier. Une commission digitale a été ainsi créée pour les accompagner à se renouveler pour être au diapason d’un modèle économique et social en perpétuelle évolution. Certaines fonctions réservées auparavant aux experts-comptables sont désormais automatisées, bouleversant ainsi le modèle économique. A leur tour, les experts de chiffres sont appelés à accompagner et à sensibiliser les entreprises qui craignent le changement.
Représentants de l’administration, banquiers, entrepreneurs, éditeurs informatiques et startup étaient également présents à cette rencontre… avides de débattre des enjeux du numérique et des atouts de la dématérialisation.
La plateforme de création d’entreprises sera gérée par l’OMPIC
A cette occasion, Adil El Maliki, directeur général de l’OMPIC est revenu en long et en large sur le projet de la plateforme de création d’entreprise qui sera gérée par l’office. Cette nouvelle plateforme est créée par un nouvel arsenal juridique composé de trois lois. La première loi donne le pouvoir à l’OMPIC de gérer la plateforme, la seconde attribue à cette plateforme une existence juridique et permet de gérer la relation entre les différents déclarants et organismes et administrations. Il s’agit d’un changement de paradigme qui remplace le papier par le numérique. La troisième loi est celle qui modifie le code de commerce pour qu’il s’adapte à tous ces changements. Dès le lancement de la plateforme électronique nous parlerons de registre de commerce électronique. A partir de la semaine prochaine, l’OMPIC organise en collaboration avec le secrétariat du Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA) et avec la participation des administrations et organismes intervenants dans ce projet, des ateliers régionaux pour la conduite de changement.
Interrogé sur la date d’opérationnalité de la plateforme, Adil El Maliki répond : « Le leitmotiv est que le réseautage se fasse d’ici fin juillet. On travaille d’arrache-pied pour que sur le plan technique tout soit prêt le 30 juillet et c’est à la Commission nationale de l’environnement des affaires pilotée par le chef du gouvernement d’annoncer la date du lancement », tient à rappeler Adil El Maliki.
Dotée d’un valeur juridique probante, la plateforme est le fruit d’un travail collectif entre la DGI, la CNSS, le ministère de la Justice, le SGG et bien entendu les experts-comptables, les notaires, les avocats… Il s’agit d’un travail de groupes et de projets nationaux et transversaux.
Depuis les années 90, Il fallait constituer une base de données et automatiser tous les registres de propriété industrielle qui étaient sous format papier. A la fin de la décennie, tout le système était automatisé: à peu près 20.0000 clients, 80.000 transactions, soit une hausse annuelle de 20% par an, 700.000 visites, un certificat négatif sur trois en ligne … Le projet de plateforme où seront connectés tous les intervenants concernés par la création de l’entreprise est une révolution dans le monde des affaires, encore faut-il que les acteurs ne résistent pas au changement.
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