Presque deux semaines après le lancement du programme intégré d’appui et de financement, la rencontre initiée ce lundi 17 février par le ministère de l’Intérieur a été l’occasion d’avoir un premier retour d’expérience des banques qui sont en ligne de front.
Bank of Africa : l’objectif sera largement dépassé
Othman Benjelloun, le Président du GPBM a souligné que le programme a provoqué un véritable engouement des jeunes entrepreneurs qui se sont adressés aux banques pour financer leurs projets, annonçant que des dossiers de crédit ont été traités et même autorisés.
Banque Populaire : un premier bilan
Même son de cloche du côté de la Banque populaire, dont le président Mohamed Karim Mounir a annoncé que quelques 200 dossiers ont été traités et autorisés par la banque. Il assure d’ailleurs qu’à ce rythme l’objectif fixé des 13.500 entreprises accompagnées sera largement dépassé.
Attijariwafa bank : le réseau bancaire pris d’assaut
Pour sa part, Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank soutient qu’avec ce programme le verrou psychologique a sauté. Evoquant le réseau de sa banque, il assure que depuis le lancement du programme 5.000 à 12.000 visiteurs par jour viennent à la pêche à l’information. Il a attiré dans ce sens l’attention des Wali et Directeurs de CRI que les visiteurs viennent s’enquérir des procédures et donc qu’une bonne partie des réponses est entre les mains des CRI. Par ailleurs, il rappelle l’importance d’accompagner et de former ces porteurs de projets, dont les dossiers ne sont souvent pas consistants, pour éviter qu’ils essuient des réponses non favorables des banques et générer de la frustration. Dans ce sens, il appelle à la création d’une synergie entre les différents intervenants pour accompagner les porteurs de projets dans les différents maillons de la chaîne.
Crédit Agricole : 1.200 agences mobilisées
En matière d’accompagnement dans le milieu rural, Tarik Sijilmassi s’est appuyé sur trois points importants :
Le premier concerne les points de contact. Tous les guichets bancaires du Crédit Agricole du Maroc, les agences de micro-crédit, les agences Tamwil Al fellah ont été exploités à cet effet. Dans le même cadre, un partenariat est établi avec Barid Bank et sa filiale Barid cash. Entre les deux réseaux, 1.200 agences ont été dédiées, soit une très large couverture territoriale.
Il y a lieu de mentionner que les agences mobiles vont commencer à sillonner l’ensemble du territoire. Dans ce cadre, le groupe Crédit Agricole s’est basé sur son savoir-faire et son expérience pour toucher le maximum de la population rurale.
Le second point important évoqué par Tarik Sijilmassi est le conseil. Dans ce cadre, on trouve deux activités distinctes. La première concerne toutes les activités agricoles. A rappeler que l’écrasante majorité des exploitations agricoles concerne la TPE mais encore faut-il qu’elles répondent à des critères (domiciliation du projet dans le milieu rural) et des conditions bien définies. C’est pour dire qu’il s’agit d’une population très large du tissu agricole.
On retrouve par ailleurs, les activités non agricoles telles que le tourisme rural, les services, les loisirs qui présentent un fort potentiel de développement… Le but est que le citoyen en milieu rural bénéficie des mêmes services et de qualité de vie que son concitoyen dans le périmètre urbain.
Le dernier point est la nature même des projets. Là aussi l’accompagnement se fera à travers les agences bancaires, voire tous les réseaux du groupe Crédit Agricole.