Le syndicat indépendant des médecins du secteur public, l’Ordre national des médecins du Maroc, le Syndicat national des médecins spécialistes du secteur libéral, le Syndicat national des ophtalmologues libéraux du Maroc, la Société marocaine d’ophtalmologie, Association marocaine de strabologie et d’ophtalmologie pédiatrique et la Fédération nationale des syndicats des dentistes du secteur libéral du Maroc, qui regroupent près de 30.000 médecins marocains ont apporté leur soutien aux ophtalmologistes !
Ces représentations professionnelles ont signé un communiqué conjoint avec le Syndicat national des ophtalmologistes libéraux du Maroc.
En effet, à l’approche de la deuxième lecture du projet de loi 45.13, relatif à l’exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle, déposé le 12 juin dernier au sein de la Commission des secteurs sociaux au Parlement.
Les ophtalmologistes qui ont soufflé après la modification de l’article 6 dudit projet et son amendement le 4 juin par la chambre des Conseillers maintiennent le forcing afin que le projet soit adopté tel qu’amendé.
Les ophtalmologistes tout en appuyant la version actuelle du texte et appellent les parlementaires à ne pas céder aux pressions du lobby de l’industrie du verre qui poussent vers un retour à la version initiale de cet article 6, ayant octroyé à tort aux opticiens le droit de pratiquer la réfraction (mesure de la vue) et l’adaptation en lentilles de contact, tout en vendant des lunettes et des lentilles de contact aux patients.
Pour eux toute combinaison de la prescription optique médicale et de la vente des lunettes constitue un conflit d’intérêt manifeste, viole les dispositions d’exercice légal de la médecine et expose la santé des patients à des risques majeurs. Si elle venait à être adoptée par le Parlement, elle constituerait un précédent dangereux qui légaliserait un exercice illégal de la médecine et aggraverait encore plus la situation d’anarchie dans laquelle se trouve le secteur de l’optique-lunetterie dominé par l’informel en reliant une profession médicale cadrée par la loi et la science à une activité commerciale avec toutes les conséquences désastreuses sur la santé des citoyens.
Le syndicat se réserve le droit à tous les moyens de recours et de protestation si jamais l’article 6 venait à être modifié !