Le Comité du développement s’est réuni le 13 avril, à Washington. D’après les prévisions, l’activité économique mondiale ralentira légèrement dans un contexte où subsiste le risque d’une dégradation de la situation. À l’échelle planétaire, la croissance des échanges commerciaux marque le pas, les perspectives d’investissement sont devenues moins favorables, les faiblesses liées à l’endettement persistent et l’incertitude entourant les politiques publiques pèse sur la confiance. Le comité réaffirme que le commerce et les investissements internationaux jouent un rôle important en tant que moteur de croissance, de productivité, d’innovation, de création d’emplois et de développement durable. A cet égard, le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) collaborent avec les emprunteurs et les créanciers, pour améliorer l’enregistrement, le suivi et la publication d’informations sur les dettes publiques et privées. Le but étant par ailleurs de renforcer la coordination de l’action des créanciers dans le cadre d’initiatives de restructuration de la dette. Aussi, a-t-il été noté l’importance d’adopter des politiques génératrices de croissance tout en maîtrisant les risques et en protégeant les populations les plus vulnérables. Les deux institutions sont appelées à collaborer avec les responsables de l’action publique pour trouver un bon équilibre, en fonction de la situation propre à chaque pays, entre le soutien à la demande et la reconstitution des marges budgétaires, mais aussi pour aider les pays à accroître leur capacité de gestion de la dette et améliorer la viabilité et la transparence de leur endettement et pour renforcer la mobilisation des ressources intérieures.
Le comité est déterminé à promouvoir le double objectif consistant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à stimuler une prospérité partagée ainsi que le rôle du Groupe de la Banque mondiale dans le monde et, partant, les objectifs fixés dans la Vision d’avenir (collaborer avec tous les clients, créer des marchés…). Le programme sur le capital renforcera le leadership du Groupe de la Banque mondiale dans plusieurs domaines majeurs : l’état de préparation aux crises ainsi que la prévention et la gestion de ces phénomènes ; les situations de fragilité, de conflit et de violence ; le changement climatique ; l’égalité des sexes ; le savoir et les activités de mobilisation ; l’intégration régionale.
Il a par ailleurs appelé le groupe de la Banque mondiale à continuer à travailler avec les partenaires publics et privés, y compris les institutions financières internationales et l’ONU, à la résolution des problèmes de développement les plus urgents. Les chefs d’État se rassembleront en septembre à l’occasion du sommet de l’ONU sur le climat, la couverture sanitaire universelle, les ODD, le financement du développement et les petits États insulaires en développement. D’où l’importance de la poursuite de la collaboration du Groupe de la Banque mondiale et du FMI à l’appui de la mise en œuvre de leurs mandats respectifs ainsi que le potentiel des banques multilatérales de développement travaillant en tant que système pour améliorer leur action face aux défis les plus fréquents, notamment par le biais d’une démarche coordonnée de plate-forme au niveau des pays.
La prochaine réunion du Comité du développement se tiendra à Washington le 19 octobre 2019.