Le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi, a fait la une de la presse nationale et des réseaux sociaux ces derniers jours. Et ce n’est pas à cause de la rentrée scolaire mais en raison de la polémique suscitée par l’introduction de mots en Darija dans les manuels scolaires.
Exaspération, incompréhension, indignation…, les réactions des Marocains témoignent de leur ras-le-bol d’une réforme qui peine à aboutir. Mais au lieu de faire une sortie médiatique pour rassurer les Marocains sur l’avenir de l’enseignement et donner quelques pistes sur les mesures qui seront prises pour réparer cet ascenseur social en panne, Said Amzazi s’est contenté d’adresser un message aux associations des parents d’élèves à l’occasion de cette rentrée scolaire. Dans son message, il a invité les associations à intensifier les efforts en vue de contribuer aux actions menées par les établissements scolaires. Il a également appelé les élèves à faire preuve d’un esprit de responsabilité et à respecter le règlement intérieur des établissements scolaires, affirmant que l’ensemble du personnel du ministère est mobilisé pour que la rentrée scolaire se déroule dans les meilleures conditions qui soient.
Mais comme le sait certainement notre ministre, si les associations de parents d’élèves sont de moins en moins impliquées c’est en grande partie à cause des établissements qui ne leur accordent plus, comme auparavant, la place qu’elles méritent au sein de l’école pour jouer le rôle qui leur incombe.
Le ministre n’est pas sans savoir que pour guérir le système des maux qui le rongent, il va falloir beaucoup plus que l’implication des parents d’élèves et la discipline de leurs enfants pour sortir le cerveau de la nation d’un coma qui a trop duré. Il est temps d’engager une réforme et finir avec ce système qui a pourri plusieurs générations.
>> A lire également : ENSEIGNEMENT, LE MAROC CE CANCRE DE LA CLASSE