La résolution du Parlement européen à l’égard du Maroc révèle une contradiction basée sur “la déformation systématique des faits et une remise en question délibérée de la légitimité et de la légalité des actions judiciaires entreprises par les institutions nationales”, a affirmé le chercheur et universitaire Atiq Essaid.
Ces institutions qui “ont accumulé une expérience de longues décennies dans le renforcement des mécanismes de démocratie et de respect des principes des droits humains tels que reconnus universellement, ont été renforcées par les dispositions contenues dans la constitution de 2011 qui consacrent la neutralité, l’indépendance, l’impartialité et la transparence dans la défense et la protection des droits de l’Homme et des libertés, et assurent leur plein exercice”, a souligné l’analyste dans une déclaration à la MAP.
Il a noté que la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme et de la liberté de presse « constitue une ingérence illégale dans les affaires internes du Maroc », notant qu’elle constitue également une « immiscion inacceptable » dans des affaires judiciaires ayant fait l’objet de jugements définitifs, et d’autres qui sont toujours devant la justice.
M. Essaid a noté que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) reconnu en tant qu’institution nationale qui remplit les conditions d’indépendance, de pluralisme et de compétence pour protéger et promouvoir les droits de l’Homme conformément aux Principes de Paris qui encadrent le travail de ce type d’institution, soulignant que le Parlement européen « est irréaliste et porte atteinte à l’indépendance des institutions crédibles et de confiance internationale d’une part, et d’autre part contredit des questions qui font consensus entre les forces politiques actives et tous les segments de la société civile de l’État”.
Il a ajouté que le Parlement européen a porté des accusations et des allégations fausses, visant principalement à porter préjudice à l’indépendance de la justice et au statut des institutions des droits de l’Homme » dans le but d’imposer une certaine tutelle sur les droits de l’Homme au Maroc pour servir les intérêts de pays qui lui sont hostiles, dans une tentative d’entraver les victoires diplomatiques successives de notre pays et la reconnaissance internationale croissante de la justesse de sa cause nationale ainsi que l’élan de développement réalisé par le Royaume sous la Vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
L’analyste politique a ainsi estimé que la campagne de harcèlement visant les institutions marocaines “n’était pas la première du genre, mais il s’agit d’un comportement qui se produit à chaque occasion où le Maroc met en avant, une fois de plus, son leadership et sa supériorité continentale et internationale, cet harcèlement ressurgit par ceux qui sont gênés par le progrès du Maroc et l’imposition de sa politique et de son ouverture sur son environnement régional et international”.
Le Maroc est conscient des campagnes visant attenter à sa souveraineté et le statut de ses institutions nationales, a affirmé l’universitaire, notant que le Royaume a mis en garde contre ces campagnes à plusieurs reprises, au vu du caractère délibéré et prémédité de ces actions qui compromettent ses intérêts.
Ces tentatives de perturbation nécessitent la sauvegarde de la cohésion nationale pour la défense des intérêts suprêmes du Royaume ainsi que le renforcement du partenariat et de la coopération avec les pays convaincus par les efforts engagés par le Royaume sur la voie de la démocratie et du renforcement des droits de l’Homme.
Ces partenariats sont à même d’améliorer les relations bilatérales entre le Maroc et l’Union européenne, a-t-il indiqué, ajoutant qu’ils ne seront pas affectés par l’ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du Maroc, connu pour son ouverture constante sur l’ensemble des mécanismes de protection des droits de l’Homme et de la démocratie.
D’autre part, il a noté que le Parlement européen est tenu d’enquêter de manière sérieuse, preuves et arguments juridiques à l’appui, sur la validité des allégations qui lui parviennent “par des organisations qui n’ont pas le moindre degré d’impartialité et d’intégrité, soutenues par des parties hostiles au Maroc à chaque nouvelle occasion qui se présente”.
Et d’ajouter que les critères énoncés dans la résolution du Parlement européen met à nu l’ambiguïté des positions de ce parlement qui, au lieu de défendre les victimes de ces attaques, s’est contenté uniquement de défendre un ensemble d’allégations inexactes d’une manière qui expose son but et ses objectifs inavoués. (Avec MAP)