Ecrit par Lamiae Boumahrou |
2 mois après l’annonce des mesures de soutien pour les secteurs encore affectés par la crise, aucun déblocage des fonds. Le gouvernement est encore à l’examen de projets de décrets relatifs à la lutte contre les répercussions économiques et sociales de la pandémie de la Covid-19. Pourquoi alors le gouvernement retarde-t-il le déblocage de l’indemnité forfaitaire aux milliers des employés sans revenus depuis des mois ?
Le 6 janvier, le Comité de veille économique (CVE) avait annoncé de nouvelles mesures de soutien pour accompagner les secteurs qui n’ont toujours pas pu redémarrer. Une lueur d’espoir pour tous ceux qui plongeaient depuis des mois dans le noir. Il s’agit des secteurs qui, par décision gouvernementale, sont contraints de garder encore les rideaux baissés sans aucune aide de la part de l’Etat.
Après plusieurs cris de détresse et au vu de la persistance des effets négatifs de la crise sur certaines branches sensibles, le CVE avait fini par prolonger les mesures d’appui jusqu’au 31 mars 2021, notamment, l’octroi de l’indemnité forfaitaire mensuelle de 2.000 DH pour les affiliés à la CNSS, et ce afin de préserver les emplois. Mais c’était sans compter avec le retard que l’application de ces mesures allait accuser.
Rappelons que le 6 janvier, le CVE annonçait la signature de nouveaux contrats couvrant le secteur de la presse, des industries culturelles et créatives, les salles de sport privées et les crèches. Des contrats qui se rajoutaient à 4 autres signés auparavant à savoir le tourisme, l’évènementiel et les traiteurs ainsi que les parcs d’attractions et de jeux.
Sauf que, environ 2 mois plus tard et à moins d’un mois de la fin desdites mesures aucun contrat n’a été exécuté hormis le secteur du tourisme.
Ce qui veut dire que des centaines de milliers d’employés vivent sans aucun revenu en attente de cette aide de l’Etat.
Une aberration, un manquement, une injustice sociale…, les mots nous manquent pour décrire cette insouciance du gouvernement envers une frange de la population laissée à l’abandon et qui souffre en silence.
Pis encore, le gouvernement vient à peine d’annoncer, lors du Conseil de gouvernement tenu ce jeudi 25 janvier, qu’il allait examiner un certain nombre de projets de décrets relatifs à la lutte contre les répercussions économiques et sociales de la pandémie de la Covid-19, notamment en ce qui concerne les secteurs professionnels liés aux salles de sport privées, les crèches privées et les industries culturelles et artistiques.
Des projets de décrets qui font suite aux dispositions proposées par la commission de veille économique et qui ont fait l’objet d’un accord avec les professions concernées, a précisé le Conseil. Il s’agit de professions dont certaines sont en arrêt total d’activité depuis août 2020. Les employés ne peuvent que prendre leur mal en patience car l’attente risque de durer plus longtemps.
Ce qui nous amène à la question : qu’attend le gouvernement pour débloquer les fonds du moins pour l’octroi de l’indemnité forfaitaire aux employés en arrêt de travail ?
Une question légitime dans la mesure où le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19 dispose toujours de 5,3 Mds de DH selon les derniers chiffres de la situation des charges et ressources au titre du mois de décembre 2020 publiés le 23 janvier par le Trésor.
Ajoutons à cela que sur le plan procédural, l’Etat n’est pas à sa première opération de soutien. Il a bien roulé sa bosse durant plus d’une année de pandémie.
Autant de questions qui restent en suspens face au manque de communication du gouvernement. Un manque que nous ne cessons de décrier mais en vain.
Ce qui est certain c’est qu’il y a une lenteur alarmante dans la mise en œuvre des mesures de soutien pour les secteurs encore à l’arrêt comme l’avait dénoncé la CGEM récemment.
« En servant des aides en retard de 3 à 4 mois aux secteurs en arrêt est une douleur inutile à notre sens. Etant donné que nous avons les moyens de les payer, on ne voit pas pourquoi il faut des mois pour débloquer les fonds », avait dénoncé le Vice-président de la CGEM Mehdi Tazi lors du point presse organisé à l’occasion de la tenue du Conseil d’administration.
Le Gouvernement est-il réellement conscient que des milliers de familles vivent aujourd’hui dans la précarité sans aucun revenu ? Est-il conscient que malgré cet état de fait les employés au chômage forcé sont tenus de payer dans les délais leurs charges (eau, électricité, loyer…) ? Pas si sûr.
C’est dire que c’est une injustice qui s’ajoute à beaucoup d’autres dont souffre une grande majorité de Marocains en silence.
2 Commentaires
Bonjour,
je me demande comment on doit vivre de cette facon en attendant les indémnietés covid19 depuis deux mois maintenant.
ou dire autrement les marocains doivent toujours attendre et avoir de la patience vraiment nous sommes dans une situation tres critique, on a des charges a payer chaque mois ( electricité, traite bancaire et surtout le louer etc….)
pour l’amour de ciel essayer de nous comprendre ont souffre beaucoup.
Merci
Bonjour
Je me demande comment ce gouvernement peut-il nous ignorer de cette façon et peut rester muet face a ce retard concernant l indemnité.j ai vendu tout mes meubles les lit de mes enfants leur vélo leur portable et leur ordinateur et j en passe l épicier ne veux plus me faire crédit sans compter l avertissent de l électricité et de l eau et l expulsion en court de chez moi on va ce retrouvé a la rue moi et mes quatre enfants je suis au bord de la dépression et je pense qu au suicide merci a mon gouvernement