Une deuxième table ronde sera organisée, au premier trimestre 2019, et réunira les quatre parties prenantes au différend du Sahara, toujours dans le cadre tracé par la résolution 2440. Aucun autre engagement n’a été pris. Le référentiel du Maroc est clair et immuable.
Le Maroc continuera à travailler avec l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler pour la préparation des prochaines échéances avec la même sérénité, le même esprit positif et le même référentiel clair ; telle fût la première réaction de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à l’issue des deux jours qu’a duré cette table ronde à Genève.
Le ministre, dans une déclaration à la presse, ce jeudi soir, a réaffirmé que « le Maroc a participé sur la base d’une position claire : D’abord un engagement sincère pour contribuer aux efforts de l’envoyé personnel pour parvenir à cette solution politique réaliste, pragmatique fondée sur le compromis. Deuxièmement par rapport à une volonté que l’actuel processus puisse se départir de la rhétorique des plans antérieurs qui ne sont pas applicables, des options irréalistes et même des modus operandi qui ne sont pas acceptables ».
La volonté qui anime le Royaume est de relancer l’intégration régionale, de travailler avec tous les pays pour que le Maghreb puisse enfin être un acteur de paix, de stabilité et de développement pour son environnement immédiat, pour ces pays et pour les cinq peuples du Maghreb.
Même son de cloche du côté d’Host Köhler qui assure qu’«Après nos discussions, il est clair pour moi que personne ne gagne à maintenir le statu quo », notant qu’ «il est dans l’intérêt de tous de résoudre ce conflit afin de créer un environnement propice à une forte croissance, à la création d’emplois et à une meilleure sécurité».
Il a d’ailleurs affirmé que cette table ronde est un pas important vers un processus politique renouvelé pour l’avenir du Sahara. La différence par rapport aux négociations de Manhasset dont le cycle a été clos en 2012 est que pour la première fois, toutes les parties prenantes ont été présentes et ont participé activement à la discussion.
Bourita relève pour sa part une deuxième nouveauté est que par son référentiel puisqu’elle intervient après la résolution 2440, qui, dans son paragraphe 2 assigne à cette table ronde un objectif précis qui est de parvenir à une solution pragmatique, réaliste et fondée sur le compromis.
Sur un autre volet, le communiqué de Horst Köhler précise que les délégations qui «ont fait état des récents développements, abordé les questions régionales et discuté des prochaines étapes dans le processus politique pour le Sahara», ont, toutes, reconnu que « la coopération et l’intégration régionale, plutôt que la confrontation, étaient les meilleurs moyens de relever les nombreux et importants défis auxquels la région est confrontée ».
D’aucuns estiment que «toutes les discussions se sont déroulées dans une atmosphère d’engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel».
Du côté marocain, Nasser Bourita ajoute que «la délégation marocaine et notamment les représentants légitimes, élus de la population qui la composent ont pu intervenir pour présenter à la fois les efforts de développement économique dans la région, la vitalité de la vie politique au Sahara et le rôle des femmes et des jeunes et également leurs défis dans cette région».
Le Maroc, a précisé le ministre, «a soutenu l’option d’une deuxième table ronde en soulignant que cette nouvelle table ronde, comme celle-là devrait être bien préparée, ce qui a fait la réussite de la présente table ronde devrait être consolidé».
Faut-il insister qu’aucun engagement n’à été pris, hormis l’appel à la tenue d’une seconde table ronde, courant premier trimestre de 2019, selon le même format et avec la participation de toutes les parties, le Maroc, l’Algérie, le polisario et la Mauritanie et pendant tout le processus.