Lors d’une conférence assez mouvementée compte-tenu de la conjoncture marquée par le virus H1N1, le ministre de la Santé a tenté de rassurer les Marocains. Il s’est prêté au jeu des questions/réponses.
Le ministre de la Santé Anas Doukkali a été sous les feux des projecteurs de la presse nationale ce mercredi 30 janvier lors de la présentation du bilan 2018. Une sortie médiatique qui intervient à un moment très critique où la psychose d’une éventuelle épidémie du virus H1N1 plane et défraie la chronique. Des cas de morts suite au virus a semé une panique auprès de la population. C’est d’ailleurs l’un des principaux sujets sur lequel le ministre a été interpelé. Y a-t-il péril en la demeure ?
La réponse est non d’après Anas Doukkali. « Il n’y a pas de quoi s’inquiéter étant donné que la situation épidémiologique est toute à fait normale », tient à rassurer le capitaine de navire. Les cas de décès seraient plus liés à d’autres raisons outre que le virus H1N1. Pour la disponibilité du Tamiflu (médicament contre le H1N1), A. Doukkali a affirmé qu’il n’y a aucune rupture de stock du médicament en question et que le ministère a pris toutes les dispositions nécessaires pour approvisionner le marché. Croyons le ministre sur parole en attendant de voir l’évolution de l’épidémiologie, qui d’après ses propos, va s’inscrire dans un train baissier les prochains jours.
Un an après sa nomination, A. Doukkali dresse son 1er bilan
Pour revenir au bilan de 2018, le ministre, qui a opté pour un mode de communication différent décontracté, micro oreillette et fiches de présentation à la main, a fait une synthèse exhaustive des réalisations du ministère. Le renforcement de l’offre de soins hospitaliers visant à résorber le déficit en infrastructures a coûté 16 Mds de DH.
Les principales réalisations sont relatives à l’acquisition de matériels et équipements pour les blocs opératoires pour une enveloppe de 549,02 MDH, l’opérationnalisation du centre hospitalier provincial de Salé pour un budget de 339 MDH (250 lits) et ainsi que l’hôpital de proximité à Demnat pour 66 MDH.
Quant aux projets en cours de réalisation, le ministre a énuméré un certain nombre d’établissements qui sont en cours de construction notamment les CHU de Tanger (771 lits) et Agadir (867 lits) ainsi que 11 centres hospitaliers provinciaux prévus dans les différentes régions du Royaume (Hoceima, Guelmim, Driouech, Témara, Kénitra, Khemisset, Fquih Bensaleh, Tinghir, Terfaya, Nador, Rabat).
Les urgences hospitalières sont également l’une des priorités du ministre. Et pour cause, ce volet accuse un retard non pas sans conséquence sur la vie des malades mais aussi celle des accidentés. Pour mettre à niveau l’un des principaux maillons de la chaîne hospitalière, le ministère a mis en place un dispositif visant à résorber le déficit. Ainsi, 100 infirmiers spécialisés dans les urgences et la réanimation, 35 techniciens du transport sanitaire, 50 assistants soignants ont été affectés aux urgences et ce dans le cadre de l’accélération du Plan de mise à niveau des urgences.
En matière d’infrastructure, le dispositif a été étoffé avec la distribution de 30 ambulances de type A hautement équipées en matériel biomédical, 144 couveuses fixes et 24 couveuses mobiles pour une enveloppe de 104 MDH.
Aussi, 24 nouvelles ambulances de type A et 60 de type B ont-elles été acquises pour un budget de 37,4 MDH.
Le ministre est également revenu sur la politique d’amélioration de l’accès aux médicaments. En 2018, les prix de 270 médicaments des maladies chroniques les plus consommés au Maroc ont baissé. Le ministère prévoit également une baisse de 319 nouvelles baisses en 2019.
L’exposé du ministre a également détaillé les réalisations dans les différents champs d’intervention du ministère notamment la santé de la mère et de l’enfant, le dispositif pour renforcer la prise en charge des personnes atteintes de problèmes psychiatriques, la lutte contre le cancer et le sida…
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