A l’initiative de la CNSS, le Maroc a abrité la 15ème Conférence internationale de l’AISS. L’adaptation des institutions de sécurité sociale aux TIC est une condition sine qua non pour garantir la performance et l’efficience des systèmes.
C’est au Maroc et précisément à Casablanca que l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) a choisi de tenir sa 15ème Conférence internationale sous le thème : les technologies de l’information et de la communication dans le domaine de la sécurité sociale. Organisée du 18 au 20 avril, à l’initiative de la CNSS, en collaboration avec les organisations membres de l’AISS au Maroc, le RCAR, la CDG, le CIMR, l’ANAM et la CMR, cette conférence a connu la participation de plus de 300 responsables des TIC, dirigeants et cadres supérieurs d’organisations membres de l’AISS venus des quatre coins de la planète. L’accent a été mis sur le rôle des nouvelles technologies dans le domaine de la sécurité sociale et sur l’enjeu de s’inscrire dans cette révolution digitale qui se veut plus que nécessaire. Vaille que vaille, la performance des caisses de sécurité sociale à travers le monde en dépend largement. «Le développement et l’innovation n’ont jamais été aussi rapides, et les institutions de sécurité sociale doivent faire preuve de flexibilité et de souplesse pour s’adapter à l’évolution des besoins », a déclaré sans ambages lors de la séance d’ouverture, Hans-Horst Konkolewsky, secrétaire général de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS).
Même son de cloche du côté de Said Ahmidouch, Directeur général de la CNSS, qui a rappelé dans son mot d’ouverture que la révolution digitale évolue à un rythme exponentiel avec une cadence d’apparition d’innovations sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Une évolution qui impose à l’administration de s’adapter aux nouveaux besoins et habitudes des citoyens et par ricochet de revoir ses modes de gestion et de fonctionnement.
«A l’ère de la Big Data et du Cloud Computing, nous, institutions de sécurité sociale avons intérêt plus que jamais à exploiter les possibilités qu’offrent les technologies de l’information et de la communication, et à prendre la juste mesure de l’impact de ces dernières sur notre gestion», a précisé le DG de la CNSS.
En effet, ces institutions n’ont d’autres choix que de s’adapter à l’ère du numérique et d’entamer la transformation de systèmes entiers de production, de mangement ainsi que de gouvernance. Il est également question de rattraper le retard qu’accusent ces institutions face à l’évolution rapide du numérique. Autrement dit, plusieurs défis restent à relever. Les différents intervenants ont insisté sur l’impératif d’accélération de la vitesse du train de l’automatisation et de la digitalisation qui est déjà en marche. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit d’améliorer l’efficacité du système de la sécurité sociale pour d’une part satisfaire le client. Et d’autre part pour maitriser les coûts de gestion, les délais de traitement, l’amélioration de la confidentialité des données et l’échange d’informations avec les différents organismes nationaux et internationaux, comme l’a précisé Said Ahmidouch.
De son côté, Mohamed Yatim, ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, a rappelé l’importance de cette manifestation, une occasion pour mettre la lumière sur les contraintes qui entravent l’amélioration de la gouvernance des institutions et les instances de la sécurité sociale. Il a également rappelé que la promotion de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information, pour améliorer et faciliter aux citoyens l’accès aux services publics, s’inscrivent dans le cadre du programme gouvernemental 2016-2021.
C’est dire que l’intégration des TIC est aujourd’hui un levier important pour garantir l’efficacité et la performance des systèmes de sécurité de santé.