Un an après le démarrage des concertations avec 12 groupes de travail pour l’adoption d’une nouvelle feuille de route du système de la santé ayant abouti à l’adoption du « Plan 2025 », l’heure est au premier bilan. Le ministère de la Santé, Anas Doukkali a tenu un point presse, ce lundi 10 juin, pour dresser un premier bilan d’étape de cette réforme du système tant attendue.
Le mot d’ordre de cette réunion : nouvelle gouvernance pour le secteur. Le ministre a, en effet, rappelé dans son intervention que ledit Plan a mis l’accent sur la mise à niveau de la gouvernance sectorielle, en se basant sur un diagnostic précis qui a pris en considération les acquis du précédent mandat et les défis auxquels la société fait face aujourd’hui.
Une réforme qui place le citoyen au cœur du système de santé national a affirmé le ministre. Même si le chemin est encore long, Anas Doukkali se réjouit des réalisations enregistrées à impact direct sur le citoyen pour ne citer que :
- L’amélioration de l’accès aux soins, grâce à la nette extension de l’offre publique ;
- L’amélioration de la gouvernance des établissements de santé dans le cadre de la poursuite de la délégation des pouvoirs aux régions sanitaires ;
- La poursuite de la réforme des soins de santé primaires et des concertations autour du paquet minimum de services et du rôle de la santé communautaire et du médecin de famille…
Mais cela reste insuffisant face aux besoins en soins de plus en plus importants et pressants. Un constat qui n’échappe pas au ministère de tutelle qui a appelé toutes les forces vives du secteur à repenser l’action collective en faveur d’un meilleur état de santé possible pour la population marocaine. « Les enjeux de refonte du système de santé national et de redressement des dysfonctionnements du RAMED sont certes des enjeux de ressources, mais également et surtout des enjeux de bonne gouvernance ; enjeux qui nous interpellent tous, chacun à son niveau de responsabilité, de partenariat ou de collaboration », a-t-il affirmé.
Afin d’éviter les erreurs du passé, le ministre envisage de procéder à une évaluation périodique (semestrielle ou annuelle à définir) dudit Plan.
« Notre objectif étant d’apprécier et d’encourager les performances et les dynamiques de mise en œuvre de l’action sectorielle, et de discuter ses mesures d’accompagnement et ses conditions critiques, voir ses contraintes et ses dysfonctionnements, conformément à la vision qui sous-tend le Plan et aux six valeurs qui cadrent ses modalités opérationnelles », a précisé le ministre.
Anas Doukkali s’est également adressé aux directeurs de l’Administration Centrale en soulignant l’importance de l’accompagnement technique des structures déconcentrées par les directions « métier » et l’allocation des ressources nécessaires par les directions « support », conformément aux engagements pris par les différentes parties dans les plans d’action 2019-2021 des directions centrales, validés en fin d’année 2018, et conformément aux termes des contrats d’objectifs et de moyens signés avec les directions régionales de la santé pour la même période.
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