Partenaire de premier ordre de la réforme de la Justice au Maroc, l’union européenne, dans le cadre du programme « réussir le statut avancé » a accompagné le Maroc dans ce grand chantier depuis 2013, suite à l’adoption de la Charte de la Réforme du Système Judiciaire.
D’abord à travers un appui budgétaire de 820 MDH sur la période étalée de 2015 à 2021, mais également en appui technique et renforcement des capacités institutionnelles aussi bien avec le Ministère de la Justice, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire que la Présidence du Ministère Public.
D’ailleurs, l’Union européenne a pris part à la conférence Internationale de Marrakech sur la Justice où Claudia Wiedey, ambassadrice de l’Union européenne au Maroc a accompagné une délégation de plusieurs représentants de l’UE au Maroc et à Bruxelles qui ont participé aux travaux de cet événement.
Force est de constater que la thématique de cette deuxième édition « Justice et investissement » entre droite ligne de l’appui de l’UE au Maroc sur un tout autre domaine.
En effet, à travers un vaste programme d’appui à la « compétitivité et à la croissance verte », l’Union européenne soutient les stratégies nationales d’accélération industrielle, de commerce extérieur et de développement durable pour la transition vers une économie plus verte. Ces stratégies incluent plusieurs mesures concourant à l’amélioration de l’environnement des Affaires au Maroc
Pour revenir au secteur de la justice, l’Union européenne s’est engagée pour accompagner le Maroc avec un vaste programme d’appui à la réforme du secteur de la justice. L’appui de l’Union européenne vise principalement : la consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire, le renforcement de l’accès au droit et à la justice et de la protection judiciaire des droits et des libertés, et l’amélioration de l’efficience et de l’efficacité de la Justice.
Pour Claudia Wiedey « Une justice efficace ne peut que rassurer les investisseurs potentiels et les inciter à s’établir durablement au Maroc et être un moteur de croissance et de création d’emploi. Notre appui vise à accompagner le Maroc dans les réformes qu’il a entreprises dans ce sens ».
Dans ce sens, le partenariat avec le Royaume passe à travers quatre secteurs d’intervention. Le renforcement de l’indépendance de la justice, l’amélioration de l’accès au droit et à la justice, le renforcement de la protection judiciaire des droits et des libertés, et l’augmentation de l’efficacité et de l’efficience de la justice.
Plusieurs projets ont d’ailleurs été financés dans le cadre de ce programme, notamment le projet Himaya avec l’UNICEF (2016-2020), qui vise à garantir un meilleur respect de l’intérêt supérieur de l’enfant lorsqu’il est en contact ou en conflit avec la loi. Aussi, un projet de jumelage institutionnel avec l’Institut supérieur de la Magistrature est-il mené depuis 2017 pour accompagner la réforme de cet Institut. En termes d’assistance technique, sur la période 2018-2021, se poursuit le projet d’appui aux acteurs de la réforme de la justice au bénéfice du Ministère de la Justice, du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et de la Présidence du Ministère Public. Citons le démarrage récemment du projet de jumelage institutionnel avec le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (2019-2021), qui vise le renforcement des capacités institutionnelles, managériales et organisationnelles. Un autre projet de jumelage est dans le pipe avec la Présidence du Ministère Public pour une durée de 24 mois.