L’occasion était trop belle pour la rater. Les présidents de fédérations et membres de commissions de la CGEM ont profité de la présence du ministre de l’Intérieur et du ministre des Finances pour dérouler leur longue liste de doléances dans le cadre des débats autour du Projet de Loi de Finances 2020 (PLF2020). Normal que la rencontre organisée par le Patronat le 4 novembre dure un peu plus de 4 heures. Des sollicitations qui se sont prolongées longtemps après que les lampions de fête soient éteints. Et l’organisation patronale ne lâche pas prise puisqu’à travers son groupe parlementaire, elle œuvrera à ce que ce PLF 2020 puisse intégrer une très bonne partie de ses demandes, comme l’explique son président par intérim Mohamed Bachiri.
La loi-cadre portant réforme de la fiscalité a cristallisé les échanges parfois tendus mais surtout sans langue de bois. La rationalisation des charges du budget de l’Etat (l’augmentation des dépenses passe par la recette fiscale), la baisse de l’IS pour tous les secteurs d’activité, l’accélération du désengagement de l’Etat de certains secteurs, des mesures d’encouragement au décollage des start-up, la promotion de la R&D au sein des entreprises … autant de demandes émanant du patronat.
Le président de la CGEM est également revenu sur l’IR salarial – qui représente 90% de la recette globale de l’IR – et qui n’a pas été revisité depuis 10 ans alors que concomitamment, le coût de la vie a sensiblement augmenté sur la même période. L’IS, la pression fiscale… sont autant d’autres éléments relevés par le patronat à la lecture du PLF 2020.
Il faut dire que le ministre des Finances a été très clair, en rappelant qu’il n’y a pas que le PLF pour mettre en œuvre des mesures de relance, en faveur de l’investissement et la création de l’emploi. Quid du Small Business Act ?
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