En marge de la conférence tenue le 03 février, EcoActu.ma a donné la parole à Zoheir Chorfi, Secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration pour expliquer comment ledit programme marquera-t-il une rupture par rapport au passé, ses nouveautés, ses chances de sa réussite…
Le programme intégré d’appui au financement démarre ce 4 février. Pour certaines banques de la place, les offres sont quasiment prêtes et les ressources humaines sont sur le pied de guerre pour accueillir et bien servir cette population considérée par le Souverain comme étant prioritaire. Dans les guichets et dans les agences, un canevas de pièces à remplir est mis à la disposition des emprunteurs pour que les dossiers soient ficelés dès le départ et éviter les pertes de temps.
D’ailleurs la décision d’approbation ou non d’un projet doit se faire dans un délai maximum de 3 semaines et tout rejet de projet est justifié. Il ressort des déclarations faites aussi bien par le ministère de l’Economie et des Finances, la Banque Centrale, les établissements de crédit, la Caisse centrale de garantie que ledit programme constitue un point d’inflexion par rapport à ce qui se faisait de par le passé.
Autrement dit, toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour un changement de paradigme. Les banques sont engagées pour servir tout le territoire national et être à l’écoute de la clientèle. Le secteur rural dans sa globalité est intégré dans ce programme. Une première dans le financement des projets y afférents. Bref tout est mis en place pour réussir ce projet et ce conformément aux directives royales. Comme l’a si bien dit Mohamed El Kettani sous la casquette de vice-président du GPBM : « Nous sommes en ordre de marche pour répondre à l’appel de Sa Majesté ». Il rappelle dans la foulée les trois piliers de ce programme à savoir : l’accès au financement, l’accompagnement et la démocratisation de l’accès au service bancaire de base. Pour ce faire toutes les parties prenantes se mobilisent pour être à la hauteur des espoirs.
Lire également : FONDS D’APPUI : LE PROGRAMME INTÉGRÉ D’APPUI ET DE FINANCEMENT DÉMARRE DEMAIN
Aussi, est-il fortement rappelé qu’il ne s’agit pas de dons mais de prêts qui devront être remboursés après l’échéance. Le but étant de faire par la suite profiter d’autres personnes physiques ou morales du programme d’appui au financement. Mieux encore, les projets doivent être bancables et viables.
Et pour s’assurer de la bonne marche de projets et de la meilleure allocation des ressources, des reporting sont programmés tous les deux mois.
A noter que pour les entreprises exportatrices en Afrique, le verrou de 5 ans d’ancienneté est sauté permettant à des entités exerçant pendant plus de 5 années de bénéficier des conditions actuelles et des taux d’intérêt trop bas. Cette dérogation rentre dans le cadre de la stratégie d’intégration de l’Afrique.
En ce qui concerne les 2 Mds de DH alloués par le Fonds Hassan II, il faut savoir qu’ils ne sont pas mis d’un seul coup à la disposition du Crédit Agricole. Un fois que le Crédit agricole valide les demandes de prêts, il les transfère à la CCG. Cette dernière pourra ainsi statuer mensuellement sur le nombre de projets et les montants à débloquer. Par la suite, la banque verte engage la dépense et le Fonds Hassan II la finance. L’intermédiaire entre le Fonds Hassan II et le Crédit Agricole est la Caisse Centrale de Garantie.
Lire également : [WEBTV] HICHAM SERGHINI ZANATI : « LA GARANTIE POUR DÉMOCRATISER L’ACCÈS AU CRÉDIT »