L’équipe du CNEA ouvre ses portes à la presse nationale. Depuis sa création en 2010, le Comité œuvre à l’amélioration du climat des affaires marocain et de l’attractivité du Maroc à l’international.
En marge de la tenue de la 10ème réunion annuelle du Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) présidée par le Chef du gouvernement le vendredi 7 décembre, le comité a accueilli la presse nationale pour un débat sur les objectifs futurs du Royaume en la matière. Une ouverture pour rapprocher le grand public du travail accompli par cette entité, créée en 2010, pour améliorer le climat des affaires marocain. Un travail qui a prévalu au Maroc le 60ème rang dans le classement Doing Business 2019 (9 places gagnées par rapport à 2018), le 1er rang en Afrique du Nord, le 2ème dans la région MENA et le 3ème en Afrique.
Après avoir passé en revue les réalisations du CNEA, Thami El Maaroufi, Conseiller auprès du Chef du gouvernement et Coordonnateur du CNEA, s’est attardé sur les perspectives pour 2019 mais aussi sur les chantiers prioritaires pour atteindre l’objectif fixé par le Maroc à savoir se hisser au 50ème rang des plus grandes économies du monde dans l’indice Doing Business à l’horizon 2021.
Pour y parvenir, le Maroc devra gagner 5 places en 2020 et 5 autres en 2021. Pas facile dans une course où nombreux sont les pays en quête du graal. Deux principaux défis s’érigent devant le Royaume.
D’une part, mener les réformes nécessaires pour améliorer son classement dans le Doing business tout en gardant un œil sur ses concurrents. « Nous faisons une veille concurrentielle pour surveiller ce que font les autres pays tout en restant focalisé sur nos priorités », a précisé Thami El Maaroufi.
D’autre part, travailler sur les indicateurs qui ne figurent pas dans le Doing business mais tout aussi importants, pour ne citer que les délais de paiement.
Le coordinateur du CNEA a précisé que malgré les avancées enregistrées ces dernières années pour améliorer le climat des affaires, favoriser l’investissement et par conséquence booster la croissance… il y a encore un long chemin à faire.
Les chantiers prioritaires du CNEA
Les conjonctures nationale et internationale imposent un changement de cap qui devra se traduire, dans les brefs délais, par l’élaboration d’un nouveau modèle de développement pour le Maroc.
En attendant, le pays est en phase de préparer une Stratégie d’amélioration de l’environnement du travail 2020-2025 qui aura comme input le programme gouvernemental, les résultats de l’enquête sur les contraintes du secteur privé ainsi que les actions prioritaires proposées par la CGEM.
Le CNEA ne compte pas attendre cette échéance pour enclencher certaines réformes dès 2019.
Parmi les principales actions validées dans le plan d’action 2019 du CNEA :
- Opérationnalisation des outils d’écoute du secteur privé et de suivi des problématiques de l’environnement des Affaires;
- Réalisation d’une étude sur la dimension économique de la commande publique afin de lui permettre d’être un levier de développement économique;
- Modernisation et automatisation des tribunaux de commerce;
- Opérationnalisation et généralisation du système de création d’entreprises en ligne qui va aboutir dans 2 mois;
- Opérationnalisation et généralisation du portail « businessprocedures.ma » pour l’affichage des procédures liées à l’entreprise. Ce portail qui sera lancé dans les mois à venir par le Chef du gouvernement marquera un tournant majeur dans l’acte d’invertir au Maroc comme l’a souligné Thami El Maaroufi;
- Opérationnalisation de la plateforme électronique TAWTIK relative à la création d’un guichet unique de transfert de propriété.
Le coordinateur du CNEA, Thami El Maaroufi, a tenu à préciser que le rôle du comité ne se limitait pas à mettre en place des réformes mais aussi à veiller sur leur bonne mise en œuvre effective. D’ailleurs, les indicateurs du Doing Business n’évaluent pas uniquement les réformes engagées par chaque pays mais surtout leur impact sur l’investisseur.
A travers ces chantiers pour améliorer l’attractivité du Maroc, le CNEA vise non seulement à booster le développement économique national, mais d’attirer davantage d’investissements étrangers (IDE).
En effet, même si le Maroc a réussi à drainer davantage d’IDE ces dernières années avec une augmentation en 2017 pour atteindre 34,4 Mds de DH, un niveau qui devrait se maintenir en 2018 et 2019, il y a encore un potentiel qui lui échappe au vu de la multiplication des flux d’IDE vers la région.