Ecrit par La Rédaction |
Les opérateurs des Hammams traditionnels non seulement ont été privés d’un droit élémentaire de travailler et de survivre après l’adoption de mesures gouvernementales restrictives mais en plus ils ont été privés du droit de faire entendre leur voix. Le sit-in a été interdit par le gouverneur de la province Casablanca-Anfa.
Après plusieurs mois d’attente, le syndicat national des propriétaires des hammams et douches de Casablanca avait annoncé la tenue d’un sit-in ce jeudi 21 janvier à 11H devant la Wilaya de Casablanca.
Un sit-in pour dénoncer la politique de marginalisation et de négligence que le gouvernement applique à un secteur qui emploie plus de 140.000 personnes faisant partie d’une frange de la population très défavorisée notamment les veuves, les femmes divorcées, les personnes en situation de précarité extrême…
Malheureusement, le secteur non seulement a été privé d’un droit élémentaire de travailler et de survivre après l’adoption de mesures gouvernementales restrictives (fermeture des Hammams au niveau de la région de Casablanca depuis août 2020) mais en plus ils ont été privés du droit de faire entendre leur voix.
En effet, le syndicat a été interdit de tenir ce sit-in en raison d’une décision du Gouverneur de la province Casablanca-Anfa n°27/2021 en date du 19 janvier.
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La raison de cette interdiction évoquée dans la décision d’interdiction, la situation épidémiologique qui requiert le respect des mesures de distanciation. Le gouverneur s’est basé sur le décret de l’Etat d’urgence sanitaire pour empêcher les propriétaires de manifester leur indignation devant la Wilaya de Casablanca.
Le Gouverneur a mis en garde contre le non-respect de cette décision qui risque d’exposer les contrevenants à des sanctions prévues dans ce type de situations.
Un nouveau coup de grâce pour le secteur qui espérait au moins porter la voix d’une population qui souffre depuis des mois en silence sans alternative pour survivre.