La part du crédit à la consommation dans l’endettement bancaire des ménages s’est maintenue à 36% et celle du crédit à l’habitat à 64%. Les banques détiennent près de 85% de cet endettement, sans changement par rapport à 2017.
Au titre de l’année 2018, la Banque centrale a effectué la 14 ème enquête auprès des banques et des sociétés de crédit à la consommation pour suivre l’évolution de l’endettement bancaire des ménages.
Dans son rapport sur la supervision bancaire de 2018, la Banque centrale a dévoilé les résultats de sa dernière enquête. Il en ressort ainsi que l’encours de la dette bancaire des ménages a emprunté un trend haussier s’établissant à 342 Mds de DH, soit une hausse de 6,1% contre 4,4% en 2017. L’évolution est tirée aussi bien par la hausse des prêts à l’habitat que par celle des crédits à la consommation. L’enquête en question a couvert un échantillon de 11 banques et 10 sociétés de crédit à la consommation.
« L’encours des financements destinés à l’habitat s’est établi à 219 milliards de dirhams, en hausse de 5,5% contre 4,2% une année auparavant. Sur ce total, les financements Mourabaha immobilière s’établissent à 4,2 milliards de dirhams », apprend-on dans le rapport annuel sur la supervision bancaire.
Aussi, le taux de progression du financement à la consommation s’est-il accéléré à 7%, contre 4,8% en 2017, pour totaliser un encours brut de 123 milliards de dirhams. Cette tendance concerne aussi bien les crédits distribués par les sociétés de crédit à la consommation (+8%) que les banques (6,3%).
« Sur ce total, l’encours des financements participatifs sous forme de Mourabaha destinés à l’acquisition de véhicules s’établit à 347 millions de dirhams », explique la même source.
L’examen des crédits à la consommation selon leur maturité montre que la part des crédits de maturité supérieure à 5 ans s’est renforcée de 3 points à 75%, au détriment des crédits de maturité inférieure à 3 ans. Cet allongement de la maturité a concerné aussi bien les sociétés de crédit à la consommation que les banques.
Rapporté au PIB, l’encours s’est établi à 31%, soit un point de plus par rapport à 2017, le niveau d’endettement moyen par s’est établi à fin décembre 2018, à 42.500 dirhams, contre 41.000 une année auparavant. La part du crédit à la consommation dans l’endettement bancaire des ménages s’est maintenue à 36% et celle du crédit à l’habitat à 64%. Les banques détiennent près de 85% de cet endettement, sans changement par rapport à l’année précédente.
Lire également : SOCIÉTÉS DE FINANCEMENT : LE CRÉDIT AUTO A GRIMPÉ DE 19% À FIN MARS