Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a fait ce mardi 8 octobre, une présentation en Conseil de gouvernement des préparatifs d’élaboration du PLF 2020.
Mais il a entamé son speech par les indicateurs relatifs à la Loi de Finances pour 2019, en précisant que le taux de croissance pour cette année serait d’environ 2,9%, de même que l’indice de croissance de l’activité non agricole devrait progresser de 2,6% en 2018 à 3,3% en 2019. Il a soutenu par ailleurs que la croissance économique, tirée par la demande intérieure, s’est renforcée par la maîtrise du déficit budgétaire, qui passera de 3,7% en 2018 à 3,5% en 2019.
« Cette maîtrise du déficit budgétaire a été réalisée malgré les mesures sociales prises en 2019, notamment: le dialogue social qui a coûtera 6 milliards de DH, sur un total plus de 14 milliards de dirhams, et grâce au maintien de la dépense de compensation à 18 milliards de dirhams, conformément à la loi de finances de 2019 malgré la hausse du gaz butane. Une maîtrise réalisée également dans contexte marqué par d’importants programmes sociaux, notamment la généralisation du programme Tayssir à l’ensemble du monde rural, l’augmentation des bourses universitaires, le renforcement du système Ramed, la poursuite du soutien des programmes destinés aux veuves et aux personnes en situation d’handicap », souligne Mohamed Benchaâboun.
L’année a été marquée également par le lancement de la phase III de l’INDH avec une enveloppe financière totale de 18 milliards de dirhams pour la période 2019-2023 sans oublier la mise en application du programme de lutte contre les différences spatiales, de la régionalisation avancée et la hausse des allocations financières aux régions à 3,6 Mds de DH.
Le ministre a rappelé que la maîtrise du déficit budgétaire a été possible malgré la liquidation du crédit TVA, estimé à 40 milliards de dirhams début 2019.
« Tous ces indicateurs ont eu un impact décisif sur l’amélioration des perspectives économiques du pays par Stand and Poor’s, qui sont passées de négatives en 2018 à stables en 2019 », soutient le ministre.
Mais aujourd’hui, les yeux sont rivés sur l’année 2020 et des principales hypothèses qui seront retenues dans le PLF 2020. Dans ce sens, le Conseil du gouvernement a connu d’amples discussions sur les orientations nécessaires dans différents domaines, économique, social, fiscal ou encore des importantes réformes dans lesquelles le pays s’est engagé, notamment celle du régime fiscale.
Le ministre a d’ailleurs a assuré qu’un travail minutieux sera mené sur les principales orientations du PLF 2020, les hypothèses et les indicateurs qui le cadrent à la lumière des deux discours du Roi le 29 juillet et le 20 août.
On sait s’ors et déjà que certaines hypothèses seront revues mais rien ne filtre encore des discussions au sein de ce Conseil, le dernier de ce gouvernement sous sa composition actuelle.
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