L’Espagne compte recruter 20.000 saisonnières agricoles en 2019. Les autorités s’activent pour éviter les erreurs essuyées dans l’opération de 2018.
Il semble que les scandales (abus sexuels, exploitations ou encore migration des recrues) ayant entaché le recrutement des saisonnières marocaines cette année dans les champs espagnols de production de fruits rouges ne vont pas compromettre l’accord bilatéral signé entre le Maroc et l’Espagne depuis 2001 comme nous l’avions présumé. Bien au contraire, l’opération de recrutement sera revue à la hausse cette année puisque les producteurs espagnols comptent recruter 20.000 travailleuses en 2019 soit une augmentation de 4.000 contre 16.000 cette année et 2.000 en 2017.
Car faute de pouvoir procurer un travail décent à ses citoyennes, le Maroc continue d’exporter une main d’œuvre agricole à l’Espagne qui en profite pour développer ses filières agricoles. Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer cette exploitation des Marocaines maquillée en contrats saisonniers dans le cadre d’une convention qui ne bénéficie en fin de compte qu’à notre voisin ibérique.
Surtout que comme relayé par la presse nationale et espagnole, les droits des travailleuses ont été bafoués par certains producteurs espagnols.
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Dans ce sillage, et afin d’éviter les erreurs ayant défrayé la chronique à ce sujet, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) en charge de sélectionner les candidates, a réuni pour la première fois 60 présidents d’agences, ce vendredi 30 novembre.
L’objectif de cette rencontre, à laquelle le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle a pris part, était de recadrer et de sensibiliser les agents de recrutement sur les mesures à prendre pour garantir le bon déroulement de cette opération.
«Vous êtes ici réunis pour une grande cause nationale relative à promouvoir le statut social d’un groupe de citoyens et de familles marocains et à améliorer leurs revenus grâce à un travail décent. C’est pourquoi il est important de bien préparer le processus de sélection des candidates», a déclaré Mohamed Yatim en s’adressant aux responsables de l’ANAPEC.
Le ministre qui continue de défendre la mobilité aussi bien au niveau national qu’international a rappelé que cette migration s’inscrit dans le cadre de la mondialisation du marché de travail et permet d’améliorer le niveau de vie de nombreuses familles.
Ce qui n’est pas de l’avis de plusieurs observateurs qui estiment que cette migration doit être mieux encadrée pour faire d’une pierre deux coups : garantir les droits des travailleuses tout en préservant les intérêts de notre secteur agricole.
Et pour cause, les 20.000 saisonnières que l’Espagne compte recruter représentent un manque à gagner énorme pour les agriculteurs marocains qui peignent à trouver de la main-d’œuvre agricole. Une pénurie qui se traduit par une augmentation importante du salaire agricole non pas sans conséquence sur la compétitivité du produit agricole marocain.
Cela dit, en attendant de devenir un importateur de main d’œuvre plutôt qu’un exportateur, les autorités marocaines se sont entretenues avec leurs homologues espagnoles pour définir des mesures nécessaires afin d’améliorer toutes étapes du processus, depuis la sélection jusqu’au suivi sur les lieux de travail.
Le ministre a également rappelé aux responsables de l’ANAPEC la responsabilité qui leur incombe pour garantir le bon déroulement de cette opération et éviter ainsi toutes les lacunes.
4 Commentaires
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