En prélude aux travaux de la 52ème session de la Conférence des ministres des Finances, de la planification et du développement économique de la Commission des Nations-Unies pour l’Afrique qui se tiendra du 20 à 26 mars dans la ville ocre Marrakech, le Ministère de l’Economie et des Finances a organisé une rencontre pour partager les thèmes qui seront débattus avec les médias.
Cette rencontre tenue sous la thématique : « La politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l’ère du numérique » se veut un évènement de taille pour le Maroc après son retour au sein de sa famille qu’est l’Union africaine.
Le choix du thème n’est pas fortuit : la digitalisation est aujourd’hui une condition sine qua non pour propulser le Continent africain. En matière budgétaire, la dématérialisation permet des raccourcis qui ne sont pas sans conséquence sur l’optimisation aussi bien des dépenses que des recettes. A ce sujet, Zouhair Chorfi a tenu à rappeler les réalisations en la matière que ce soit par la Direction générale des impôts ou l’Administration des douanes. Celles-ci ont enregistré des avancées très importantes en la matière.
Idem pour le commerce intra-africain, le numérique offre des opportunités et des possibilités pour drainer davantage d’échanges de biens et services entre les pays africains qui restent à des niveaux très faibles comparativement à l’extérieur du Continent. «75% des échanges commerciaux de l’Afrique se font à l’extérieur du continent » , rappelle Lilia Hachem Naas, Directrice du Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord / CEA.
La rencontre a permis également de passer en revue quelques défis à relever avant la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). L’accent a été mis essentiellement sur le développement des infrastructures et la diversification des produits manufacturés.
Une chose est sûre : abriter une telle rencontre au Maroc, qui se tient d’habitude à Addis-Abeba, augure des efforts déployés par le Maroc et son engagement sous la conduite éclairée du Souverain qui, depuis son accession au Trône, a accordé une importance particulière à la coopération Sud-Sud et au développement des échanges intra-africains.
Cette rencontre serait ainsi l’occasion d’évaluer la situation économique et sociale en Afrique, l’intégration régionale et les moyens de dynamiser la croissance au profit des différents pans la société.
Parce que nous avons beau augmenter le gâteau, s’il est toujours partagé entre une minorité cela ne servirait absolument à rien.
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